Le samedi 26 octobre 2024, la ville de Ouaké a vibré au rythme de la fête de la chicote, également connue sous le nom de Kamou. Cet événement, qui s’est tenu au stade municipal, a rassemblé de nombreux habitants, avec la présence notable du maire Dramane Ouolo, de l’ensemble du conseil communal et de tous les membres du comité d’organisation dirigé par Abdoul-Rahaman Boukari, président de la fédération des associations de la commune de Ouaké.
La fête de la chicote représente une grande célébration identitaire pour la commune de Ouaké, marquant la fin de la période d’attente des récoltes. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, la chicote n’est pas synonyme de violence ou de conflits. En effet, les participants, torse nu, se chicotent en public dans un esprit de camaraderie et de partage, jusqu’à l’effusion de sang. Cet acte, bien que physique, est un rite initiatique structuré, qui incarne à la fois une tradition sportive et une activité artistique et culturelle.
La fête de la chicote est l’occasion de célébrer le courage et la vaillance des jeunes hommes, qui, par leur participation, sont honorés au sein de la communauté.
La veille de l’événement, les festivités commencent avec des tambours et des danses animant les différents quartiers, créant une ambiance festive et conviviale. Les chicoteurs, quant à eux, se préparent minutieusement à l’aide de racines de plantes pour confectionner leurs chicotes, tout en restant cachés dans leurs concessions, attendant le lever du jour avec impatience.
Située dans le département de la Donga, au nord-ouest du Bénin, la commune de Ouaké fait partie des quatre (04) communes de ce département, qui compte également six (06) arrondissements : Badjoude, Kondé, Ouaké, Sèmèrè I, Sèmèrè II, et Tchalinga. Avec une superficie de 675 km², Ouaké est un territoire riche en culture et en traditions. Son chef-lieu, éponyme, se trouve à 491 km de Cotonou, la capitale économique du pays.
La fête de la chicote, ou Kamou, est ainsi bien plus qu’un simple événement festif. Elle est le reflet d’une culture vivante, d’un héritage transmis de génération en génération, et d’une identité communautaire forte. Cette célébration, qui attire des spectateurs et des participants de tous âges, reste un moment privilégié de rencontre, de partage et de renforcement des liens sociaux au sein de la commune.
En somme, la fête de la chicote incarne l’esprit de Ouaké, unissant ses habitants dans une tradition qui, tout en célébrant la bravoure et l’endurance, continue d’enrichir le tissu social de cette région du Bénin.
Deo-Grathias Jolidon OUSSOUKPEVI